dimanche 3 septembre 2017

Lettre aux infirmières et au ministre Barrette

J'écoutais la reprise de De Garde 24/7. La série est bien faite mais surtout elle me rejoint. Mes parents furent hospitalisés, un après l'autre, durant l'été 2016 au même hôpital. Je reconnais certains visages et surtout je me souviens....

En visitant la page FB de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, je suis tombée sur la publication où on demandait de donner quelques conseils à de futurs infirmières et infirmiers. J'aurais envie de donner également mes propres impressions, comme famille de parents hospitalisés.

Par où commencer? Par le CLSC (soutien à domicile) qui suivait mes parents ? Je pense à cette infirmière visant mon père, suite au décès de ma mère, qui a répondu à toutes mes questions sur l'infection aux reins qui a emporté ma mère. Je pense également à celle qui m'a appelé après le décès de mon père.

L'hospitalisation de ma mère fut moins "spectaculaire" que celle de mon père. Elle s'éteignait doucement, sous nos yeux. Mon père, hospitalisé pour une pneumonie par aspiration, a eu de sérieuses crises sous mes yeux. À chaque fois, une infirmière venait me dire que tout était sous contrôle quand le médecin et les infirmières s'activaient dans sa chambre. Et l'infirmière venait répondre à mes questions par la suite. Mon père est parti devant moi, j'étais seule, première arrivée. Naturellement, j'ai figé devant l'intensité du moment. Encore une fois, l'infirmière était là, pour moi.

Je pense également à ces infirmières sur les réseaux sociaux qui m'aident à combler mes lacunes en sciences santé pour la rédaction de ce blogue (elles se reconnaitront)

Bref, comme famille de patients, j'aurais envie de vous dire que nous sommes entièrement conscients que vous soutenez entièrement le réseau. J'aurais envie de vous dire que nous n'oublions pas ce que vous avez fait,  pour les patients et pour la famille Et surtout, que nous aimerions, nous aussi, que le gouvernement reconnaisse enfin votre apport. La population finira un jour ou l'autre à l'hôpital, réduire le système de santé à une gestion purement comptable revient à sous estimer ce service essentiel et minimiser l'apport des professionnels de la santé.

En mémoire et au nom de Marthe Leduc et de Marcel Gauthier, merci infiniment.

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