vendredi 23 octobre 2020

Un nouvel outil prédit les risques d'hospitalisation et de décès dus à la COVID-19

Selon un récent communiqué, une étude publiée dans le British Medical Journal révèle qu'un nouvel outil de gestion des risques, développé par des chercheurs britanniques pour prédire le risque d'une personne d'être hospitalisée et de mourir de la COVID-19

L'outil de prédiction des risques (connu sous le nom de QCOVID) utilise des informations facilement disponibles sur les personnes, telles que leur âge, leur origine ethnique et si elles ont certaines conditions préexistantes (comorbidités) pour aider à identifier les personnes les plus à risque de développer une maladie grave. Il est conçu pour être appliqué à l'ensemble de la population adulte du Royaume-Uni.

L'outil fournit des informations nuancées sur le risque de maladie grave des personnes due à la COVID-19 et est conçu pour être utilisé par les cliniciens avec des patients afin de parvenir à une compréhension commune du risque. L'outil devra être mis à jour régulièrement au fur et à mesure de l'évolution de la pandémie et ses performances seront étroitement surveillées.

Les chercheurs ont entrepris de développer et de valider un modèle de prédiction basé sur la population pour estimer les risques globaux d'être infectés et ensuite d'être hospitalisés ou de mourir de la COVID-19. Des mesures ont été prises pour atténuer les sources connues de biais.

Leurs résultats sont basés sur les données de plus de 8 millions de patients âgés de 19 à 100 ans dans 1205 cabinets généraux en Angleterre, liées aux résultats des tests COVID-19 et aux données des hôpitaux et des registres des décès.

Les données de 6 millions de patients ont été utilisées pour développer le modèle sur une période de 97 jours (du 24 janvier au 30 avril 2020), et 2,2 millions de patients supplémentaires pour valider ses performances sur deux périodes distinctes (du 24 janvier au 30 avril 2020 et du 1er mai au 30 juin 2020) lors de la première vague de la pandémie.

Pour développer le modèle, des facteurs connus tels que l'âge, l'appartenance ethnique, la privation, l'indice de masse corporelle et une gamme de comorbidités ont été utilisés pour estimer la probabilité et le moment de l'hospitalisation ou du décès dû à la COVID-19.

Au cours de la période d'étude, 4 384 décès dus à la COVID-19 sont survenus dans le groupe de développement, 1 782 au cours de la première période de validation et 621 au cours de la deuxième période de validation.

Le modèle a bien fonctionné, prédisant 73% et 74% de la variation du délai de mort par rapport à la COVID-19 chez les hommes et les femmes, respectivement.

Les personnes faisant partie du top 5% du risque de décès prévu représentaient 76% des décès dus à la COVID-19 au cours de la période d'étude de 97 jours. Les personnes faisant partie des 20% de risque de décès les plus élevés représentaient 94% des décès dus au COVID-19.

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