vendredi 23 octobre 2020

COVID-19: La distance et les masques ne suffisent pas

Selon une étude menée par Vienna University of Technology publiée dans International Journal of Multiphase Flow, le fait de porter un masque, garder ses distances, d'éviter les foules sont les recommandations courantes pour contenir l'épidémie de COVID-19. Cependant, les fondements scientifiques sur lesquels reposent ces recommandations datent de plusieurs décennies et ne reflètent plus l'état actuel des connaissances. Pour changer cela, plusieurs groupes de recherche du domaine de la dynamique des fluides ont maintenant uni leurs forces et développé un nouveau modèle amélioré de propagation des gouttelettes infectieuses. Il a été démontré qu'il est logique de porter des masques et de maintenir des distances, mais que cela ne doit pas vous endormir dans un faux sentiment de sécurité. Même avec un masque, les gouttelettes infectieuses peuvent être transmises sur plusieurs mètres et rester dans l'air plus longtemps qu'on ne le pensait auparavant.

Selon les chercheurs, chez les modèles précédents, une distinction stricte était faite entre les grosses et les petites gouttelettes. Les grosses gouttelettes sont tirées vers le bas par gravité, les petites avancent presque en ligne droite, mais s'évaporent très rapidement.Or, l' image est simplifiée à l'extrêmePar conséquent, il est temps d'adapter les modèles aux dernières recherches afin de mieux comprendre la propagation de la COVID-19

Du point de vue de la mécanique des fluides, la situation est compliquée. Après tout, il s'agit d'un écoulement dit multiphasique. Les particules elles-mêmes sont liquides, mais elles se déplacent dans un gaz. . Selon les chercheurs, les petites gouttelettes étaient auparavant considérées comme inoffensives, mais c'est clairement faux. Même lorsque la gouttelette d'eau s'est évaporée, il reste une particule d'aérosol, qui peut contenir le virus. Cela permet aux virus de se propager sur des distances de plusieurs mètres et de rester en suspension dans l'air pendant longtemps."

Dans des situations quotidiennes typiques, les chercheurs mentionnent qu'une particule d'un diamètre de 10 micromètres (la taille moyenne des gouttelettes de salive émises) met près de 15 minutes à tomber au sol. Il est donc possible d'entrer en contact avec un virus même lorsque les règles de distanciation sont respectées, par exemple dans un ascenseur utilisé par des personnes infectées peu de temps auparavant. Les environnements avec une humidité relative élevée, comme les salles de réunion mal ventilées, sont particulièrement problématiques. Une attention particulière est requise en hiver car l'humidité relative est plus élevée qu'en été.



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