Selon une étude menée par l'University of the Basque Country publiée dans Journal of Medical Ethics, les passeports d'immunité sont un moyen d'enregistrer si un individu a développé une immunité à la COVID-19 et qu'il est donc peu probable qu'il attrape ou propage la maladie. Ils peuvent prendre la forme de certificats, de bracelets, d'applications de téléphonie mobile ou d'autres types de documents. Cependant, leur utilisation a suscité de nombreux doutes tant d'un point de vue scientifique qu'éthique. La science se méfie d'eux car on ne sait pas encore si le fait d'avoir eu et guéri de la maladie confère automatiquement une immunité, et même si c'est le cas, personne ne sait vraiment combien de temps dure cette immunité. En effet, il y a eu quelques cas de réinfection, bien que ce phénomène semble assez rare. Ces doutes liés à la science seront progressivement clarifiés à mesure que davantage de données seront collectées.
Les problèmes éthiques liés aux passeports d'immunité ne seront cependant pas si faciles à résoudre. Selon les chercheurs, la question deviendra encore plus urgente lorsque les vaccins seront disponibles et que les gouvernements commenceront à vacciner de larges segments de la population. Les certificats de vaccination engendreront de facto une sorte de passeport d'immunité. Selon ces derniers, dans les prochaines phases de la pandémie, différents statuts d'immunité seront en jeu, "car la nécessité d'identifier qui peut propager la COVID-19 est inévitable. Si une personne ne constitue pas une menace pour la santé publique parce qu'elle ne peut pas propager l'infection, alors leur droit à la liberté de mouvement doit être respecté, quelle que soit la manière dont ils ont acquis cette immunité. Cependant, s'il n'y a pas assez de vaccins pour tout le monde à ce moment-là, ce que nous allons faire, c'est reconnaître la validité et l'admissibilité morale des passeports d'immunité, au moins en termes de droits fondamentaux.
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