Selon une étude menée par Beth Israel Deaconess Medical Center publiée dans Nature, depuis que le nouveau coronavirus est apparu à la fin de l'année dernière, des scientifiques ont développé des vaccins pour se protéger contre la COVID-19 et mettre la fin de la pandémie mondiale. En novembre 2020, trois sociétés pharmaceutiques ont publié des données préliminaires montrant des taux élevés de protection dans les essais humains de phase 3 pour leurs vaccins, mais des questions subsistent sur la manière dont le corps développe et maintient l'immunité après la vaccination ou l'infection.
Or, des chercheurs ont mis en lumière le rôle des anticorps et des cellules immunitaires dans la protection contre le SRAS-CoV-2, le virus responsable du COVID-19, chez les macaques rhésus. Les chercheurs ont défini le rôle des anticorps par rapport aux cellules T dans la protection contre la COVID-19 chez le singe. Ils ont découvert qu'un titre d'anticorps relativement faible (la concentration d'anticorps dans le sang) est nécessaire pour la protection. Les chercheurs croient que ces connaissances seront importantes dans le développement de vaccins de prochaine génération, de thérapies à base d'anticorps et de stratégies de santé publique pour COVID-19.
S'appuyant sur des découvertes antérieures selon lesquelles l'infection par le SRAS-CoV-2 protège les singes rhésus d'une réexposition, les chercheurs ont purifié et collecté des anticorps d'animaux qui s'étaient rétablis d'une infection. Ils ont administré les anticorps à diverses concentrations à 12 macaques non infectés et ont observé que la protection contre la provocation par le SRAS-CoV-2 dépendait de la dose. Les animaux qui ont reçu des quantités plus élevées d'anticorps ont été protégés plus complètement, tandis que les animaux qui ont reçu des quantités plus faibles d'anticorps ont été moins bien protégés. De même, lorsque les chercheurs ont administré diverses concentrations d'anticorps purifiés à 6 macaques atteints d'une infection active par le SRAS-CoV-2, ceux ayant reçu des doses plus élevées ont démontré un contrôle viral plus rapide.
Lors d'une deuxième série d'expériences, les chercheurs ont évalué le rôle de cellules immunitaires spécifiques, les cellules T CD8 +, dans la contribution à la protection contre le virus en retirant ces cellules d'animaux qui s'étaient rétablis d'une infection par le SRAS-CoV-2. L'élimination de ces cellules immunitaires a rendu les animaux vulnérables à l'infection après une nouvelle exposition au SRAS-CoV-2.
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