Selon une étude menée par Kiel University publiée dans Immunity, chez les cas graves de maladie COVID-19, non seulement les cellules immunitaires classiques jouent un rôle. En particulier, la libération de cellules précurseurs immatures de la moelle osseuse dans le sang indique une évolution particulièrement sévère de la maladie et pourrait contribuer à des complications.
Selon les chercheurs, les infections par le nouveau coronavirus SARS-CoV2 peuvent entraîner des tableaux cliniques très hétérogènes. Bien que de nombreuses infections soient bénignes ou même asymptomatiques, la maladie peut mettre la vie en danger, en particulier chez les personnes âgées. Dans ces cas graves, d'autres organes tels que le cœur ou les reins peuvent être affectés en plus des poumons. Un raté immunologique joue un rôle important, mais on constate de plus en plus que les dommages aux petits vaisseaux sanguins et la coagulation du sang suractivée sont des facteurs décisifs pour une évolution sévère. La formation de caillots sanguins dans les poumons est l'une des causes directes les plus courantes de décès par COVID-19.
Les chercheurs ont analysé des échantillons de sang de patients atteints de COVID-19 hospitalisés dans les hôpitaux universitaires de Kiel, Bonn, Cologne et Nimègue. Dans un groupe de 14 patients, les cellules sanguines circulantes ont été analysées dans une série chronologique. Des échantillons de sang provenant de personnes en bonne santé ont été utilisés à titre de comparaison.
Les signatures de deux types de cellules immatures sont donc particulièrement caractéristiques de la maladie COVID-19 sévère: les cellules précurseurs plaquettaires, dites mégacaryocytes, et les globules rouges immatures.
Les chercheurs ont obtenu des informations importantes auprès d'un groupe de 39 patients atteints de COVID-19 qui avaient été traités dans l'unité de soins intensifs de Nimègue, c'est-à-dire avaient des cours de maladie particulièrement graves. Dans ce groupe de patients, une signature des mégacaryocytes et des progéniteurs de globules rouges était particulièrement forte chez les patients décédés de la maladie par rapport aux patients guéris. «Les mégacaryocytes reflètent un problème bien connu de la Covid-19
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