Au cours des 50 dernières années, les activités humaines ont rejeté des
quantités suffisantes de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de
serre pour retenir davantage de chaleur dans les couches basses de
l’atmosphère et avoir une incidence sur le climat mondial. Plus précisément, au cours des 130 dernières années, la température a augmenté
d’environ 0,85°C dans le monde. Le rythme s’est
accéléré durant les 25 dernières années et nous sommes rendus à plus de 0,18°C de réchauffement par décennie.
Ces changements climatiques entraînent des conséquences au niveau de l'air pur, de l'eau potable, de la quantité de nourriture et de la sécurité du logement. De plus, la chaleur extrême contribue directement à la
mortalité par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, en
particulier chez les personnes âgées. À titre d'exemple, la canicule de l’été 2003 en Europe a entraîné plus de 70 000 décès supplémentaires. En effet, la teneur de l’air en ozone et d’autres polluants, exacerbant les maladies cardiovasculaires et respiratoires, augmente
aussi avec la température. Les concentrations en pollen et autres aéroallergènes sont
également plus élevées en cas de chaleur extrême. Elles peuvent alors
déclencher des crises d’asthme, une maladie dont souffrent environ
300 millions de personnes. L’accroissement des températures devrait
augmenter cette charge de morbidité.
Les conditions météorologiques influencent les maladies
à transmission hydrique (maladies liées à la qualité de l'eau et à l'accès à l'eau potable) et celles transmises notamment par les insectes ou par les animaux à sang froid. En 2014, l'Organisation mondiale de la santé estimait que le changement
climatique pourrait entraîner environ 250 000 décès supplémentaires par
an entre 2030 et 2050: 38 000 dus à l’exposition à la chaleur des
personnes âgées, 48 000 dus à la diarrhée, 60 000 dus au paludisme, et
95 000 dus à la sous-alimentation des enfants.
Les conséquences sont bien réelles et nous commençons à peine à mesurer l'ampleur. L'OMS estime que le coût des dommages directs pour la santé (excluant les coûts dans des secteurs déterminants pour la santé tels que
l’agriculture et l’eau et l’assainissement) se situe entre 2 et
4 milliards de dollars (US$) par an d’ici 2030
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