dimanche 20 août 2017

Est-ce que la recherche sur le cancer apporterait la solution concernant remède contre le VIH?

Le sujet fut abordé le mois passé lors de la 9e Conférence de l'International AIDS Society tenue à Paris comme le rapporte le British Medical Journal. L'éradication complète du virus peut sembler impossible. Cependant, certains scientifiques pensent que les traitements oncologiques peuvent montrer la voie à un traitement fonctionnel pour le VIH.


Selon Françoise Barré-Sinoussi, ancienne présidente de la International AIDS Society (IAS), les parallèles entre la persistance du VIH et le cancer seraient frappants. Dans les deux cas, la réponse immunitaire est incapable de cibler et d'éliminer les cellules infectées par le VIH et les cellules tumorales. Les scientifiques qui travaillent dans les deux maladies sont également confrontés à des défis similaires dans le suivi de la taille, du nombre et de la propagation des cellules infectées pouvant se cacher dans les réservoirs de tissus difficiles à atteindre. Les chercheurs commencent à identifier, à la surface des cellules réservoirs du VIH, différentes molécules qui servent de marqueurs. Parmi celles-ci figurent les récepteurs PD-1 et CTLA-4, qui sont les cibles de plusieurs immunothérapies des cancers. Une fois activés, ces récepteurs inhibent le fonctionnement des lymphocytes T (des cellules clés de l’immunité), qui deviennent impuissants à combattre des cancers. Des anticorps anti-PD-1 ou anti-CTLA-4 ont donc été développés en cancérologie: ils lèvent ces freins, renforçant l’immunité anti-tumorale. )Ces anticorps donnent des résultats spectaculaires chez certains patients souffrant de mélanome ou de cancer du poumon, notamment).

Cependant, comme le rapporte le British Medical Journal, la prudence reste de mise. Le «patient de Berlin», Timothy Brown, est considéré comme la seule personne à avoir été cliniquement guéri de l'infection par le VIH, c'est-à-dire que le virus a été complètement éradiqué de son corps après avoir reçu des transplantations de moelle osseuse pour le cancer du sang en 2007 et 2008.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire