Du 17 au 19 août 2017, le Centre des congrès de Québec accueille la 5e Conférence internationale sur la prévention du surdiagnostic,
un événement organisé par l’Association médicale du Québec (AMQ), la
Faculté de médecine de l’Université Laval et l’Association médicale du
Canada (AMC). Le problème est réel, mondial et le British Medical Journal a publié cette semaine quelques pistes de réflexion. Selon les auteurs, les facteurs possibles d'un diagnostic excessif couvrent cinq domaines: la culture, le système de santé, l'industrie, les professionnels et les patients et le public.
En effet, il existerait une croyance populaire que "plus est mieux" et "nouveau est mieux" sont souvent citées comme des facteurs de tests inutiles et de surdiagnostic. Associé à cela, il existe une forte foi collective dans les avantages du dépistage sain et un diagnostic précoce. Selon les auteurs, une campagne de sensibilisation s'impose.
Le système de rémunération à l'acte est également pointé du doigt. Le fait de rémunérer en fonction de l'acte, au lieu du taux horaire, met davantage l'emphase sur la quantité que la qualité.
Cependant, le facteur le plus important dans ce domaine serait l'utilisation et la promotion, autant pour les cliniciens que le public de technologies de plus en plus sensibles, conduisant à une détection - souvent, de «petites anomalies» mineures pouvant avoir une signification clinique incertaine et entrainant un surdiagnostic. Une évaluation plus rigoureuse des effets de la technologie sur les résultats sur la santé est communément recommandée comme étant une solution clé du problème
Et finalement, selon les auteurs, les professionnels de la santé sont portés à pratiquer la médecine défensive en raison de leur peur des litiges découlant d'une omission présumée. La peur du médecin de passer à côté d'un diagnostic, également cité comme un facteur potentiel de surdiagnostic (Petite parenthèse bien personnelle ici. À force d'échanger avec les professionnels de la santé pour ce blog, je constate que la peur des litiges est réellement présente. Un jour, la juriste en moi se décidera d'écrire sur le sujet. Que pourrais-je vous dire chers médecins...les avocats ne «dégainent» pas si facilement, si rapidement, à tout propos. Et surtout, une obligation de moyen n'est pas une obligation de résultat...respirez un peu de grâce...)
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