Selon l'Organisation mondiale de la santé, la maladie à virus Ebola est une maladie grave, souvent mortelle chez l’humain. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Le taux de létalité moyen est d’environ 50%. Au cours des flambées précédentes, les taux sont allés de 25% à 90%. Les premières flambées de maladie à virus Ebola sont survenues dans des villages isolés d’Afrique centrale, à proximité de forêts tropicales, mais la flambée qui a sévi en 2014-2016 en Afrique de l’Ouest a touché de grands centres urbains aussi bien que des zones rurales. Les soins de soutien précoces axés sur la réhydratation et le traitement symptomatique améliorent les taux de survie. Jusqu'à présent, aucun traitement homologué n’a pour l’instant démontré sa capacité à neutraliser le virus, mais plusieurs traitements (dérivés du sang, immunologiques ou médicamenteux) sont à l’étude.
Or, une récente étude publiée dans le Journal of Virology, de l'American Society for Microbiology (ASM) révèle que des chercheurs ont repéré comment une minuscule protéine semble rendre le virus Ebola mortel particulièrement contagieux. Cette découverte pourrait orienter les scientifiques vers un traitement ciblant la protéine, appelée peptide delta. Un tel traitement freinerait la capacité d'Ebola de se propager rapidement chez les patients infectés aux membres de la famille et aux travailleurs de la santé.
Le rôle probable du peptide delta dans la propagation de la maladie a été découvert par des chercheurs de l'Université Tulane, de l'Université d'État de Louisiane et de l'Institut universitaire Johns Hopkins pour NanoBioTechnology, ou INBT.
Les membres de l'équipe étaient conscients que Ebola, comme tous les virus, "détourne" les machines biochimiques dans des cellules saines et l'oblige à produire des copies du virus. Ils savaient aussi qu'Ebola provoque également que cette machinerie cellulaire captive produise de nombreux peptides delta, des protéines dont le but était incertain.
Les chercheurs soupçonnent que les peptides delta se déplacent dans la circulation sanguine et affaiblissent les membranes protectrices qui entourent les cellules dans le tractus gastro-intestinal d'un patient. Ils ont émis l'hypothèse que les peptides delta provoquent des trous minuscules dans les membranes, permettant aux molécules indésirables d'entrer et de provoquer des ravages malsains.
Une telle invasion microscopique peut causer une grave maladie gastro-intestinale, ce qui est fréquemment observé chez les personnes infectées par Ebola. La perte de sang et les liquides digestifs qui en accompagnent exposent la famille et les professionnels de santé à une infection par le virus. Les chercheurs ont déclaré que ces attaques de cellules cellulaires proviennent des protéines d'un type connu sous le nom de viroporines.
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