Le Collège des médecins se montrait déjà prudent. Une étude publiée par le Wisconsin School of Business, de l'University of Wisconsin–Madison semble lui donner raison. Alors que la consultation virtuelle, les communications électroniques entre les
patients et les médecins, semblaient être un moyen innovateur pour les professionnels en santé de fournir aux patients une alternative
peu coûteuse à la visite du cabinet du médecin, l'étude révèle, au contraire, que l'adoption de consultation virtuelle déclencherait des augmentations dans
les visites au bureau et les consultations téléphoniques, une réduction
des nouveaux patients suivis par les professionnels et aucune
amélioration notable de la santé des patients.
Les soins de santé sont beaucoup plus compliqués à gérer pour une simple technologie. En effet, les patients
peuvent réagir de manière excessive aux symptômes mineurs ou ne pas être
assez clairs pour décrire leur situation, poussant ainsi les médecins à se tourner une consultation au bureau par la suite. En étudiant sur une période de 5 ans les rencontres médicales (e-visites,
téléphone et bureau) pour plus de 140 000 patients, les chercheurs ont
constaté les prestataires ayant adopté des visites virtuelles ont connu une augmentation de six pour cent dans les visites au bureau. De plus, les visites supplémentaires ont abouti à un supplément de 45 minutes par mois de temps supplémentaires consacrés à ces visites. Or, pour
remédier à ce temps supplémentaire consacré aux visites au bureau, les professionnels ont du réduire de 15 p. 100 le nombre de nouveaux patients
reçus chaque mois. Finalement, aucune amélioration observable de la santé des patients entre ceux qui
utilisent des visites électroniques et ceux qui n'en ont pas.
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