vendredi 5 mars 2021

Le risque de transmission de la COVID-19 par les déversements d'eaux usées dans les rivières peut maintenant être rapidement quantifié

Selon une étude menée par l'University of Exeter publiée dans ACS ES&T Water, les chercheurs ont identifié que le virus COVID-19 pourrait être transmis par l'eau de rivière contaminée par les matières fécales.

Les chercheurs ont développé un moyen simple et rapide d'évaluer le risque potentiel de transmission du virus COVID-19 par voie hydrique, posé par les déversements d'eaux usées dans les réseaux d'eau douce ouverts et fermés.La nouvelle étude identifie le risque relatif de transmission virale par les déversements dans les égouts, dans 39 comtés différents.

L'étude a utilisé des informations sur l'environnement, le taux d'infection d'une population et la consommation d'eau pour calculer la puissance potentielle des charges virales en cas de déversement dans les égouts.

Comme le soulignent les chercheurs, des études antérieures ont montré que les agents pathogènes viraux COVID-19 peuvent être trouvés dans les eaux usées non traitées, à des concentrations compatibles avec les taux d'infection de la population. Bien que les études soient encore relativement précoces concernant la COVID-19, d'autres coronavirus humains sont documentés pour survivre dans les eaux usées, avec une température de l'eau plus froide susceptible d'augmenter la survie virale. Les chercheurs ont identifié comment le risque de transmission de l'eau contaminée par les eaux usées diminue avec le temps.

Selon les chercheurs, ce problème est susceptible d'être particulièrement problématique dans les régions du monde où se trouvent une grande proportion d'installations temporaires, telles que les bidonvilles, les camps de réfugiés, qui sont moins susceptibles de disposer de systèmes d'assainissement sûrs, ou toute région densément peuplée qui a des taux d'infection élevés qui souffre également d'un déversement d'eaux usées.

En modifiant les méthodes d'analyse de la pollution établies, les chercheurs ont pu estimer la concentration virale dans les rivières après un déversement d'eaux usées. Cela signifiait qu'ils pouvaient calculer le risque relatif de transmission posé aux humains par les voies navigables contaminées pour 39 pays.

Selon les chercheurs, ces méthodes fournissent un moyen rapide d'évaluer le risque de transmission associé aux déversements d'eaux usées grâce à l'utilisation de données facilement disponibles sur la population, le taux d'infection et l'environnement, permettant des conseils fondés sur des preuves après un déversement.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire