Selon une étude menée par Ruhr-Universitaet-Bochum publiée dans Movement Disorders, une raison pour laquelle les patients atteints de la maladie de Parkinson sont particulièrement touchés par la COVID-19 pourrait être due au fait que les patients atteints de la maladie de Parkinson présentent souvent également de nombreux facteurs de risque d'une évolution sévère de la COVID-19. Pour la première fois, l'étude transversale fournit des données nationales détaillées.
Les chercheurs ont analysé les données sur le traitement de la maladie de Parkinson dans 1 468 hôpitaux. Les données proviennent de bases de données nationales dans lesquelles des informations sur les maladies traitées et les traitements pratiqués dans les hôpitaux sont collectées publiquement
Une comparaison entre la période de la première vague du 16 janvier au 15 mai 2020 et la même période de l'année précédente a montré que l'ensemble des traitements hospitaliers dus à la maladie de Parkinson avait diminué de près d'un tiers au cours de la première vague. Au plus fort de la vague, le nombre de cas a même chuté de 70%. La raison en était, d'une part, la préoccupation des patients de contracter le virus SRAS-CoV-2 à l'hôpital. En revanche, de nombreux traitements non urgents ont été reportés pour garantir une capacité de soins intensifs.
L'analyse a également montré que la COVID-19 était plus fréquent chez les patients hospitalisés atteints de la maladie de Parkinson que chez les patients non atteints de la maladie de Parkinson, en particulier chez les personnes âgées de plus de 65 ans ou atteintes de la maladie de Parkinson particulièrement sévère. Il a également été confirmé que les patients atteints de la maladie de Parkinson qui avaient la COVID-19 étaient plus susceptibles d'être affectés par les conditions à haut risque connues.
Dans l'étude transversale nationale menée par les neurologues de Bochum, la mortalité hospitalière des patients COVID-19 atteints de la maladie de Parkinson était plus élevée que celle des patients COVID-19 sans maladie de Parkinson, en particulier chez les personnes âgées de 75 à 79 ans. Les patients atteints de la maladie de Parkinson décédés avec la COVID-19 étaient plus susceptibles d'avoir une maladie rénale chronique et étaient plus susceptibles à un stade ultérieur de la maladie que les survivants.
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