Selon une étude menée par Emory University publiée dans Journal of the American Medical Association, les principaux scientifiques et experts en santé publique affirment que la pandémie est un «appel clair» pour examiner les moyens de renforcer et de moderniser les systèmes qui soutiennent et guident la science, la technologie, et la santé publique dans le pays. Or, ces réflexions sont tout aussi pertinentes pour le Canada. En effet, les chercheurs affirment la crise nationale a révélé des faiblesses critiques dans les systèmes institutionnels destinés à protéger et promouvoir la santé personnelle et publique.
Les experts ont souligné que le moment présent offre l'occasion de réfléchir avec audace à un avenir meilleur et de faire en sorte que d'éminentes institutions fédérales demeurent des gardiens efficaces de la santé publique. Cela exigera des changements importants dans les structures de gouvernance des institutions de santé publique et le rétablissement de la confiance du public dans la science et la santé publique
Afin de stimuler le dialogue et l'action potentielle, les chercheurs ont posé une série de questions ainsi que des recommandations à prendre en considération. Comment améliorer la communication publique pour que les interventions appuyées par la science soient mises en œuvre de manière optimale et efficace? Comment l’éducation peut-elle être améliorée pour promouvoir une compréhension et une connaissance sociétales plus approfondies de la science et des principes scientifiques afin de renforcer la confiance du public dans la science?
De plus, une structure de gouvernance révisée dans laquelle le pouvoir législatif, dans un effort conjoint bipartite avec le pouvoir exécutif offrant une plus grande surveillance des agences de santé publique telles que le CDC et la FDA, pourrait-elle être plus efficace que le système actuel qui consiste principalement en un contrôle du pouvoir exécutif?
Un modèle tel que la Réserve fédérale pourrait-il convenir au CDC et à la FDA? Cela permettrait aux directeurs des agences scientifiques de siéger pour une durée limitée, en dehors du cycle des élections présidentielles de quatre ans. Un tel modèle pourrait également permettre la création d'un organe de surveillance, tel qu'un conseil consultatif indépendant, composé d'experts scientifiques et de santé publique, de chefs d'entreprise, de dirigeants universitaires, de représentants d'organismes civiques et de membres de la communauté. Une commission indépendante bipartite pourrait-elle être requise pour examiner l'expérience récente et envisager des options pour un modèle efficace?
Des programmes tels que la Global Health and Security Initiative peuvent-ils offrir un potentiel de collaboration pour définir un nouvel écosystème de collaborations mondiales dans le domaine de la science et de la santé publique? Comment les ponts transnationaux non politiques tels que l'Organisation mondiale de la santé peuvent-ils être renforcés pour favoriser une plus grande collaboration mondiale dans le domaine de la science et de la santé publique?
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