mercredi 8 janvier 2020

Les rats utiliseraient la même région du cerveau que les humains pour sympathiser avec les autres

Selon une étude menée par Netherlands Institute for Neuroscience publiée dans PLoS Biol, les rats ont une grande facilité pour éviter les dangers. L'empathie serait un facteur contributif. En effet, les chercheurs ont découvert que les rats peuvent utiliser d'autres rats comme antennes de danger en s'occupant des émotions des rats qui les entourent. Selon les chercheurs, cette découverte offre de nouvelles cibles pour le traitement des troubles de l'empathie chez l'humain, comme la psychopathie et la démence fronto-temporale, pourraient un jour être possibles.

Contrairement à l'idée que l'empathie serait à sens unique, les chercheurs ont découvert un processus plus interactif dans lequel les animaux alignent leurs émotions par des influences mutuelles. Ils ont mis deux rats face à face, puis ont surpris l'un d'eux (le manifestant) avec une brève stimulation électrique des pattes. Ils ont ensuite observé la réaction des deux rats. À son tour, la réaction du passant influence la façon dont le manifestant ressent le choc qu'il a vécu. Les passants qui avaient moins peur ont réduit la peur de leurs manifestants.

Chez l'humain, assister à la douleur des autres active une région entre les deux hémisphères qui est également active lorsqu'il ressent de la douleur sur sur propre corps. Les chercheurs le mentionnent comme l'une des principales régions d'empathie du cerveau. Afin de voir si cette région est la même chez les rats, les chercheurs ont injecté un médicament pour réduire temporairement l'activité de cette zone.

Les chercheurs ont également découvert que l'empathie est indépendante du fait qu'un sujet connaisse l'autre. Pour les rats qui ne s'étaient jamais rencontrés, les émotions de l'autre rat étaient aussi contagieuses que pour les rats qui avaient partagé la même maison pendant cinq semaines.

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