L’École de technologie supérieure (ÉTS) et le Centre intégré
universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du
Nord-de-l’Île-de-Montréal sont fiers d’annoncer l’homologation de
l’implant Y3 contribuant à réparer les fractures du grand trochanter
(partie supérieure du fémur) par la Food and Drug Administration (FDA)
et Santé Canada. C’est la première fois qu’un dispositif médical qui
s’implante dans le corps humain, développé à l’ÉTS, obtient ces deux
approbations, et ce, avec la participation active de l’ÉTS à tout le
processus.
Le projet du Système de plaque fémorale proximale Y3 a
été mené depuis 2007 par Yvan Petit, chercheur à l’Hôpital du
Sacré-Cœur de Montréal et professeur au Département de génie mécanique
de l’ÉTS, ainsi que par le Dr Georges-Yves Laflamme, de l'Hôpital du
Sacré-Cœur de Montréal et M. Yan Bourgeois de l’ÉTS, alors étudiant à la
maîtrise. Depuis 2014, le projet continu grâce au soutien financier de
la société de capital de risque AmorChem s.e.c. et au soutien technique
de l’entreprise Pega Medical de Laval.
« C’est plutôt rare qu’un
chercheur voie les résultats de ses recherches devenir des produits
commerciaux homologués par les autorités sanitaires. Nous faisons partie
d’un cercle très fermé. Mais ce qui me réjouit le plus, confie Yvan
Petit, c’est la réalisation de mon désir de faire de la recherche qui
aboutit à un résultat concret, qui ait un vrai impact dans le travail
des chirurgiens et pour les patients. »
Maintenant qu’il est
approuvé par la FDA et Santé Canada, l’implant pourra être commercialisé
et utilisé auprès des patients, notamment ceux du Dr Laflamme. Ces
premières utilisations feront d’ailleurs l’objet d’une étude clinique,
dont les résultats seront publiés dans des revues scientifiques.
Aboutissement de 10 ans de recherche
La
fracture du grand trochanter est une complication qui affecte plusieurs
patients ayant subi une arthroplastie totale de la hanche puisque cet
os est fragilisé par l’opération. « Avec un taux d’échec d’environ 30 %,
les solutions existantes pour réparer ces fractures n’étaient pas
satisfaisantes. Il fallait en inventer une autre », se souvient Yvan
Petit. L’implant Y3, doté de deux branches disposées en forme de Y,
permet en effet de fixer le grand trochanter et ainsi, de réduire les
complications causées par cette fracture.
L’obtention de ces
homologations est l’aboutissement d’un travail de recherche réalisé par
l’ÉTS et l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Le défi avait été lancé
par le Dr Laflamme à l’équipe de recherche du professeur Yvan Petit :
réparer la fracture du grand trochanter à la suite de l’intervention
chirurgicale entourant le remplacement de la hanche.
L’équipe du
professeur Petit a d’abord conçu un prototype, puis réalisé une preuve
de concept financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles
et en génie du Canada (CRSNG). Une fois le brevet déposé, le projet
étant encore trop embryonnaire pour intéresser des partenaires, Yvan
Petit et son équipe ont continué d’améliorer le prototype grâce à des
fonds internes jusqu’à ce qu’en 2014, AmorChem finance la suite du
processus de recherche avec, comme objectif final, l’homologation par
les autorités sanitaires.
Cette étape atteinte, l’implant,
produit par Pega Medical, pourra alors être commercialisé tant aux
États-Unis qu’au Canada. AmorChem est actuellement en recherche de
partenaires commerciaux. Une licence commerciale a d’ailleurs été signée
par l’ÉTS, Univalor (titulaire de la propriété intellectuelle de
l’Hôpital Sacré-Cœur) et AmorChem. « Nous sommes heureux qu’une
innovation issue des laboratoires de recherche universitaires obtienne
les autorisations nécessaires à sa mise en marché. Au final, ce sont les
patients qui bénéficieront le plus des homologations de cette
technologie qui facilitera leur guérison », souligne Jacques Simoneau,
président-directeur général d’Univalor. « Nous apprécions le travail
d’équipe qui a mené à l’homologation de l’implant Y3. Cette première
étape cruciale nous aidera à mener à bien la commercialisation de ce
produit afin de le rendre disponible aux patients », conclut Inès
Holzbaur, Ph. D., associée principale chez AmorChem.
Le succès du
projet d’implant Y3 est source de motivation pour bien des chercheurs
qui aspirent à transformer leurs travaux en innovations reconnues et qui
apportent une valeur ajoutée dans la société.
L’ÉTS et le CIUSSS
du Nord-de-l’Île-de-Montréal félicitent toute l’équipe du professeur
Petit et ses partenaires pour leur brillante réussite, leur
détermination et leur talent. Ils souhaitent un succès international à
l’implant Y3, et encore davantage qu’il fasse une différence dans la vie
de nombreuses personnes.
Source: Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal
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