Mes parents, décédés depuis, furent tous les deux hospitalisés durant l'été 2016. Les deux furent évidemment suivis par un médecin et des spécialistes durant leur hospitalisation. Dans les deux cas, l'approche des médecins généralistes fut différente entre le médecin et le patient ainsi qu'entre le médecin et la famille du patient. Je vous mentirais si je ne vous mentionnais pas que j'ai nettement préféré l'approche du médecin de mon père, plus collaborative.
C'est donc avec intérêt que je suivais, dans le cadre de la Rencontre régionale en Amérique du nord du World Health Summit, le panel de discussion intitulé Evolution of the Role of Physicians and Patients avec les invités suivants :M. Vincent Dumez Co-directeur, Centre d'excellence en partenariat avec les patients et
le public (CEPPP), Faculté de médecine, Université de Montréal, le professeur. Brian Hodges,Vice-président exécutif en éducation, University Health Network, Mme Carolyn Canfield, Citoyen-patient, Université de la Colombie-Britannique, Dr. Marie-Josée Hébert, Vice-recteur de la recherche, de la découverte, de la création et de l'innovation, Université de Montréal ainsi que Dr Lisa Richardson, Spécialiste en médecine interne générale au Département de médecine de l'Université de Toronto.
L'expertise du patient est de plus en plus reconnue comme le soulignait M. Vincent Dumez.
Le patient possède des connaissances essentielles provenant de leur expérience intime avec la maladie et le système de santé. Ceux-ci sont également de plus en plus informés et impliqués dans leurs soins. Ce changement s'opère avec l'ouverture des professionnels de la santé, comme le soulignait Dr. Marie-Josée Hébert.
L'Université des patients, en France, reconnait non seulement l’expérience et l’expertise des malades mais souhaite également en faire un enjeu pour la santé publique. Trois sont offerts, soit la Formation à la démocratie sanitaire pour les représentants des usagers, la Formation à la mission d’accompagnant de Parcours du patient en Cancérologie ainsi que la Formation à l’Éducation thérapeutique.
Comme le rapportait Myriam Fimbry, cette tendance est mondiale. Des expériences vont dans le même sens en Australie, en Angleterre, aux É-U, en Belgique ou en Suisse.
Et au Canada, où en sommes-nous? Tout récemment, l'Institut TransMedTech voyait le jour. Ce centre de recherche innove en réunissant les chercheurs, les médecins, les ingénieurs, les patients, les étudiants, les fournisseurs d'équipements et les acteurs du système de santé public afin de développer des technologies médicales de l'aveni. Il souhaite ainsi décloisonner la recherche, la médecine, la R&D industrielle et l'application des soins de santé en intégrant la participation du patient.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire