mardi 13 juin 2017

Le système de santé doit s'adapter à la population vieillissante

Les services d'urgence sont la destination habituelle pour les patients plus âgés nécessitant un traitement. Comme le mentionnaient les conférenciers Dr Simon-Pierre Landry et Dr Christian Croteau, chefs de départements d'urgence, lors de la conférence  «Urgences, parlons-en!» le 15 décembre dernier organisée par le Groupe Espace Santé, le 15 décembre dernier, la clientèle âgée représente une partie importante de la clientèle, tant au niveau des places que du temps aux urgences.

Une étude a révélé que la moitié des personnes âgées passaient en urgence au moins une fois au cours du dernier mois de vie. L'urgence étant un lieu de soins urgents, comme son nom l'indique, il ne reflète peut-être pas la volonté des patients. J'avais déjà amorcé une réflexion à ce sujet concernant le trou entre le CLSC et les urgence.

Comme l'indique Dr. Brian Goldman, dans sa réflexion intitulée How ERs fail older patients, un médecin peut prendre plusieurs heures discuter avec la famille de la mort et essayer de comprendre ce que le patient veut vraiment, trancher entre la volonté du patient et la volonté de la famille. Je peux moi-même en témoigner. Si j'ai pu trouver les réponses concernant les risques et les complications grâce aux différents professionnels de la santé, tels que des amis du milieu, la pharmacie, le CLSC, concernant ma mère, le médecin de mon père, quant à lui, a vraiment pris le temps de nous informer.

L'Ile-du-Prince-Edouard mentionnait récemment le peu de ressources allouées au personnes âgées, souhaitant ainsi créer un centre de soins unique pour les aînés, leur donnant accès aux services appropriés. Dr. Brian Goldman, quant à lui, mentionnait la possibilité d'intégrer les soins palliatifs une partie essentielle de la mission des urgences. Cette initiative existe déjà dans plusieurs hôpitaux de plusieurs États des États-Unis. L'infirmière de triage surveille les patients pour identifier ceux qui pourraient bénéficier de soins de confort.

Lorsqu'on parle de désengorger les urgences, il ne faut pas faire abstraction d'une réalité de plus en plus présente, celle de la population vieillissante. Si le ministre Barrette écoutait le son de cloche des différents intervenants du milieu de la santé ainsi que les aidants naturels, il pourrait apporter des réformes un peu plus appropriées.


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