lundi 10 avril 2017

Une clinique privée déclare faillite à Vancouver



Il est intéressant de comparer les systèmes de santé à travers le Canada pour avoir un peu plus de perspective sur le système de santé québécois. Le Vancouver Sun nous apprenait un peu plus tôt en soirée qu'une clinique privée déclarait faillite après 17 ans d'opération. Si nous en savons peu au niveau des investisseurs d'origine écossaise, nous savons qu'une partie des créanciers était composée des chirurgiens impayés.

La clinique était l'un des huit centres privés polyvalents du Lower Mainland, où les chirurgiens orthopédiques, plastiques et autres chirurgiens offraient une chirurgie accélérée à des tiers ou à des patients du privé désirant des opérations ne nécessitant qu'un séjour d'une nuit. Rappelons que les cliniques privées ne sont pas autorisées à garder les patients plus longtemps selon les règles provinciales.

Vancouver Coastal Health, responsables des services de soins de santé par le biais d'un réseau d'hôpitaux, de cliniques de soins primaires, de centres de santé communautaires et soutien à domicile, a confié à la clinique un total de 32 000 $ pour une gamme d'opérations au cours de la dernière année. Le montant total dû aux créanciers dépasserait de loin le total des actifs.

Cette nouvelle n'est pas sans rappeler le rapport intitulé Privatization & Declining Access to BC Seniors' Care, publié par le Centre canadien de politiques alternatives le 27 mars dernier, traçant un portrait peu reluisant de la privatisation des soins de santé.

Le rapport a révélé qu'au cours des 16 dernières années, le sous-financement, la privatisation et la fragmentation du système auraient laissé beaucoup d'aînés à l'écart. Selon le rapport, entre 2001 et 2016, la fermeture de 40 établissements de soins gérés administré par le public aurait entraîné une baisse des soins à domicile de 11% alors qu'à la même période, le secteur privé a augmenté de 42%. Les soins offerts par le privé serait généralement inférieur à ceux offerts par le public. L'auteur attribuait cette différence par le niveau de dotation du personnel. Selon l'auteur, plus le ratio de personnel et de patients est élevé, plus les soins sont satisfaisants. Le privé devant générer une marge de profits, il ne peut pas baisser la rémunération du personnel pour cause de compétitivité, la qualité des soins de première ligne serait donc principalement touchée.

Le rapport se terminait avec les 3 recommandations suivantes:

• «Arrêter de privatiser les services de soins à domicile et communautaires».

• «Améliorer l'accès aux services de soins à domicile et communautaires financés par des organismes publics et des organismes à but non lucratif».

• «Élaborer un encadrement de soins et un plan d'action à domicile et en milieu communautaire afin d'améliorer l'intégration de l'accès et des services»







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