Afin d'améliorer la qualité, la continuité et l'accessibilité des soins
de santé de première ligne, le gouvernement du Québec annoncait le 6 avril, la mise en œuvre d'un projet-pilote d'organisation des soins en interdisciplinarité dans les groupes de médecine de famille (GMF). Le
projet Archimède, initié par le GMF de la Clinique médicale Saint-Vallier,
vise à augmenter la capacité de prise en charge de patients par des
GMF, par une collaboration accrue des infirmières praticiennes
spécialisées en soins de première ligne, des infirmières et d'autres
professionnels de la santé.
Cette annonce me rappelle les suggestions apportées en réponse à la Loi 20. Adoptée à l'automne 2015, la Loi favorisant l’accès aux services de médecine de famille et de médecine spécialisée
fixait diverses cibles à atteindre au 31 décembre 2017, notamment celle
concernant la proportion de Québécois qui ont un médecin de famille
devant être augmentée à 85 % et prévoit des sanctions financières si les
médecins n’atteignent pas des objectifs de productivité.
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec a présenté quelques pistes de solution dans une capsule intitulée Traitement 20. Parmi les solutions apportées, se retrouvaient quelques unes se rapprochant du projet-pilote Archimède, notamment les super cliniques. Ces cliniques regroupant des spécialistes permettraient de désengorger
les urgences. Ainsi, on retrouverait dans ces cliniques de la
radiologie, de l'échographie, des prises de sang ainsi que des
spécialistes pouvant évaluer rapidement un patient. Une autre piste de solution suggérée était celle de la collaboration interprofessionnelle. Cette collaboration avec l'infirmière permettrait aux médecins de voir
le double de patients. La prise des signes vitaux, counselling par
l'infirmière permettrait aux médecins de voir les patients avec des
troubles de santé plus aigus. Cette collaboration pourrait également se
faire avec des travailleurs sociaux, des psychologues, des
physiothérapeutes, des ergothérapeutes, à titre d'exemple.
L'annonce faite par le ministre Gaetan Barrette prévoit une réorganisation progressive des ressources prévoyant l'ajout d'infirmières
praticiennes spécialisées, ce nombre passera à trois avec le début du
projet, jusqu'à cinq en 2021. Trois infirmières cliniciennes, une
infirmière auxiliaire et de trois à quatre autres professionnels
complémentaires seront aussi ajoutés à terme pour assurer certains
suivis (par exemple dans les domaines de la nutrition, du travail
social, de la kinésiologie, de la physiothérapie, de l'inhalothérapie,
de l'ergothérapie, de la psychologie et de la pharmacie).
Ce projet-pilote bénéficiera d'un
investissement de 3,5 millions $ sur cinq ans et permettra à terme
d'atteindre 12 000 inscriptions, soit 4000 de plus d'ici 2021. Cette pratique axée sur le travail d'équipe et l'interdisciplinarité permettra l'accès adapté aux besoins des patients. Ainsi, la personne sera vue par le bon professionnel, en temps opportun.
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