Dans la foulée de la restructuration du système de santé, les ministres Barrette et Fournier annonçaient l'implantation de trois nouvelles super-cliniques sur le territoire du CIUSSS du Nord-de-l'Île-de-Montréal. Si on peut louer les efforts du ministre d'améliorer le système de santé, on peut toutefois se questionner sur les objectifs atteints. Le plan mis en place par le ministre Barrette a désorganisé les hôpitaux et la médecine familiale, au profit
d’une logique comptable électorale et d'investissements importants.
Ces grands changements ne sont pas sans rappeler ce qui se passe actuellement au Manitoba, surtout que le dernier budget déposé aujourd'hui (11 avril) n'annonçait aucun investissement majeur en santé. Penchons-nous sur la situation actuelle au Manitoba. Le Manitoba a embauché en novembre dernier, le cabinet de conseil KPMG afin d'identifier les
moyens d'éliminer le gaspillage dans le système de santé. Le
gouvernement espérait du même coup rendre le système plus efficace et
adaptable.Le ministre de la Santé Kelvin Goertzen avait alors souligné que la mission de KPMG était d'examiner toute une
gamme de services afin de vérifier s'ils sont offerts à un coût raisonnable,
s'ils produisent de bons résultats et s'ils répondent aux attentes.
Or, la restructuration dans les services de soins d'urgence à Winnipeg sème
la confusion tant auprès de la population qu'auprès du personnel médical
concerné, tel que rapporté par un responsable de services d'urgence. Vendredi dernier, on annonçait la fermeture de salles d'urgence de trois hôpitaux à Winnipeg , soit Concordia, Seven Oaks et l’Hôpital général Victoria. Les services
d’urgence de l’Hôpital Victoria et de l’Hôpital Seven Oaks seront
convertis en centres de soins d’urgence médicale qui ne menacent pas la
vie des patients.
Les compressions budgétaires ne font pas seulement des insatisfaits au Québec, le Manitoba qui a également procédé à des changements majeurs a provoqué également un haut taux d'insatisfaction. Les Manitobains n'approuvent pas les compressions en santé et en éducation du gouvernement progressiste-conservateur, selon le plus
récent sondage de Mainstreet Research publié vendredi dernier. 61 % des personnes interrogées se disaient en désaccord avec la décision du
gouvernement provincial de reporter le financement pour de nouveaux
établissements en soins de santé.
Lancées en 2012 par l'ancien gouvernement néo-démocrate, les cliniques Quickare , étaient considérées comme une alternative rentable pour atténuer les
urgences surpeuplées. Or, plus tôt cette semaine,
le ministre de la Santé Kelvin Goertzen déclarait que la province étudiait les avantages de ce modèle de clinique.
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