mardi 3 janvier 2017

Quoi surveiller dans le domaine de la santé en 2017?

J'écoutais la revue de l’année 2016 en politiques de la santé sur RDI avec Dr. Simon-Pierre Landry, omnipraticien et Chef du Département d'urgence de l'hôpital Laurentien et M. Pierre Blain du Regroupement provincial des comités d'usagers. Selon cette entrevue, plusieurs points sont à surveiller en 2017:

Entente entre le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec

Selon cette entente signée en avril 2015 qui avait pour objectif l’amélioration de l’accès aux services médicaux de première ligne, 85 % de la population du Québec devrait être inscrite à un médecin de famille avec un taux d’assiduité de 80 % d'ici le 31 décembre 2017.  Or, le taux s'évalue à 73%, si je ne m'abuse, selon l'entrevue.

Frais accessoires

Outre le fait que les frais accessoires liés à des soins assurés par le régime d'assurance maladie du Québec sont abolis, la loi 92 a accordé de nouveaux pouvoirs à la RAMQ le 7 décembre dernier. Auparavant, la RAMQ pouvait seulement récupérer d’un médecin les frais qu’il avait perçus de façon non conforme à la suite d’une demande d’un patient. Depuis le 7 décembre, la RAMQ peut aussi réclamer à un médecin l’ensemble des montants perçus de façon non conforme auprès des personnes assurées, même en l’absence d’une demande d’un patient. Sauf la loi fut passée avant que les Fédérations et le ministre s'entendent sur ce qui était assuré ou non selon la Loi canadienne sur la santé.

Financement à l'activité et services en région

Le financement ne devrait pas être fait uniquement selon la demande mais également en fonction de la population vulnérable. Plus précisément, s'assurer que les régions aient droit aux mêmes services.

Urgence 

Le temps d'attente à l'urgence. Un investissement a été fait récemment. Cependant, comme l'expliquait Dr. Landry lors de la conférence organisée par le Groupe  Espace Santé, avec le vieillissement de la population, de plus en plus de personnes âgées sont admises à l'urgence. Leurs cas sont plus lourds et plus complexes à gérer. J'en parlais d'ailleurs le mois dernier ici

Projet de loi 130

Le 9 décembre dernier, le ministre Barrette déposait le projet de loi no 130, soit la Loi modifiant certaines dispositions relatives à l'organisation clinique et à la gestion des établissements de santé et de services sociaux. Avec ce projet de loi, le ministre limite l'autonomie des médecins et donne un peu plus de pouvoir aux directions des centres hospitaliers de punir les médecins dont la pratique ne répondrait pas aux besoins de l’établissement et à son fonctionnement optimal au jour le jour. La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a mentionné dans un communiqué qu' elle en prendra connaissance des détails de ce projet de loi et réagira en temps et lieu.




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