L'émission Médium large abordait, le 17 janvier dernier, le sujet des visites aux patients. Il semblerait la tendance soit à la prolongation des heures de visite entrainant ainsi des effets positifs ressentis autant par les médecins et le personnel soignant que par les patients et leurs proches.
Si on constate une réduction de l'utilisation des mesures de contention pour les patients et des chutes également, la circulation de l'information entre le personnel soignant et les médecins serait également améliorée. Paul Brunet, porte-parole du Conseil pour la protection des malades craint cependant que les autorités gouvernementales se servent de ces nouveaux éléments pour attirer la famille et remplacer le personnel qu'ils coupent.
J'ai accompagné mes parents à tous les jours à l'hôpital. Cependant, si vous me pardonnez la parenthèse, une visite élargie est également appréciée par le patient. Je me souviens de mon père, veuf depuis 1 mois, seul survivant de sa famille, n'avait que ses 4 enfants à titre de visiteurs. J'avais rejoint plusieurs personnes et j'ai pu remarquer l'effet positif de la visite d'un ancien confrère de classe et même d'un cousin par alliance éloigné sur son état. Lui apporter ses mots croisés de ses journaux à tous les jours n'arrivait pas à combler sa solitude.
Même un appel peut faire une différence. J'avais rejoint une amie de ma mère, une amitié de plus de 70 ans, pour lui annoncer l'état de santé de ma mère. M'informant qu'elle ne pouvait plus se déplacer, j'avais appelé de l'hôpital pour passer le combiné à ma mère. C'était définitivement le jour et la nuit. Je n'oublierai jamais le regard allumé de ma mère, 2 jours avant son départ.
Les visites à l'hôpital sont souvent perçues comme notre lien par rapport au patient. Pourtant, pour avoir accompagné mes parents, la véritable question n'est pas le deuil qu'on se fait avec le patient mais plutôt des derniers jours du patient et de sa possibilité de dire au revoir avant de quitter.
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