«Nous, les italiens, on vit pour bouffer». C’était une phrase que Jean Bottari m’avait tweetée, lors de nos premiers échanges sur Twitter, il y a plus d’une dizaine d’années. C’est cette phrase qui m’est revenue en tête lorsque l’annonce de son décès m’a frappé de plein fouet. Cette phrase, bien simple, révèle une qualité essentielle de Jean Bottari et des préposés aux bénéficiaires, celle de savoir s’adapter à l’auditeur. Lorsqu’on est hospitalisé, cloué au lit, le seul lien vers l’extérieur est le personnel. Le contact le plus fréquent, outre la visite, les médecins, les infirmiers/infirmières et autres professionnels débordés, est celui avec les préposés aux bénéficiaires. C’est les préposés qui rendent le quotidien plus agréable. Jean a réussi à les faire connaître et les valoriser, leur donnant une vitrine qu’ils méritent.
En 2016, après le décès de mes parents, je souhaitais m’impliquer dans le domaine de la santé en faisant connaître les enjeux. J’avais envoyé ce billet à Jean lui demandant son avis. Il m’avait encouragé à le publier et mettre sur pied par la suite J’aime la santé. Jean avait la cause de la santé à cœur, une cause qui faisait passer avant l’individu. C’est pour cette raison que je lui consacre un billet, mes projets n’auraient jamais vu le jour sans lui. C’est toujours regrettable que les hommages surviennent après un décès, les principaux concernés devraient les lire et les entendre avant leur décès.
La nouvelle me secoue encore. Mais Jean Bottari peut partir l’âme en paix, le monde est devenu un peu meilleur grâce à lui